Titre : Afterworlds
 Auteur : Scott Westerfeld
 Edition : Pocket Jeunesse
 Année de parution : 2015
 Nombre de pages : 670
 Genre : Jeunesse, Fantastique

Synopsis

Darcy Patel, dix-huit ans, a mis l’université entre parenthèses. Elle vient de signer un contrat pour publier son premier roman, « Afterworlds ». L’histoire de Lizzie, une ado qui échappe de justesse à une attaque terroriste en simulant la mort.
Tandis que la jeune Darcy écrit et plonge dans l’effervescence de la scène littéraire new-yorkaise, Lizzie passe de notre monde à un monde intermédiaire, un lieu entre la vie et la mort, où elle va dénouer les secrets du passé… Et rencontrer le garçon de ses rêves…

Mon avis

J’avais vraiment hâte de lire ce livre car Scott Westerfeld est un auteur que j’apprécie tout particulièrement. Je vous recommande d’ailleurs ses différentes séries (Uglies, Midnighters, Leviathan). J’avais donc de grosses attentes concernant ce roman. Dire que je ne l’ai pas aimé du tout serait un mensonge, mais j’ai été déçue par ma lecture. Il m’a manqué ce petit « truc » spécial que je retrouve normalement dans les livres de cet auteur.

Le roman contient en réalité deux histoires bien distinctes. D’un côté, on suit Darcy, une jeune écrivaine partie à l’aventure à New York. Elle arrive dans cette nouvelle ville, découvre le monde de l’édition, rencontre d’autres auteurs ; elle a quelques mois pour corriger son roman et en écrire la suite. De l’autre, on fait la connaissance de Lizzie, le personnage principal du premier roman de Darcy. Lizzie est la seule survivante d’un attentat dans un aéroport. Elle a réussi à rester en vie en faisant la morte, mais elle est alors passée dans l’envers du décor, une dimension où l’on peut voir les fantômes et se déplacer à son gré. Elle peut désormais voir tous les fantômes qu’elle croise et basculer quand elle le souhaite dans l’envers du décor. À chaque chapitre, on alterne entre les points de vue des deux jeunes filles. C’est un peu difficile de rentrer dans l’histoire au début à cause de cette alternance (il n’existe aucun lien entre les deux histoires excepté le fait que celle de Lizzie est écrite par Darcy), mais on s’habitue au fur et mesure des pages. J’ai d’abord préféré suivre les aventures de Darcy, ensuite j’ai accroché de la même manière aux deux narrations. J’ai bien aimé la mise en abîme du livre, le fait que l’on en apprenne plus sur ce que les éditeurs demandent à leurs auteurs. On voit bien que Darcy doute de ses capacités en tant qu’auteur, qu’il ne suffit pas de voir son manuscrit acheté par une maison d’édition pour être sûr qu’un roman voit vraiment le jour. J’ai aussi trouvé que la relation gay qu’elle entretient avec une autre jeune auteure était bien menée, et surtout exposée comme totalement normale (pas de réflexion sur les couples homosexuels). Malheureusement, je ne me suis pas vraiment attachée à Darcy, ni à sa petite amie Imogen (que je ne voyais pas comme une personne très agréable à vivre). Lizzie m’a plus convaincue en tant que personnage, elle essaie de faire de son mieux, d’écouter ses sentiments, de faire ce qu’elle croit juste. Le côté fantastique, l’univers des fantômes était assez sympa dans son histoire, même si j’ai eu du mal à définir totalement ce qu’étaient les fantômes : ils sont censés n’être là que grâce aux souvenirs des vivants, mais ils semblent quand même avoir une vie propre. Malgré le côté sympathique et le fait que j’ai apprécié suivre les deux histoires en parallèle, j’ai eu l’impression de rester en retrait de ce qui se passait, je ne me sentais pas concernée. Pire que cela, je n’avais pas spécialement envie de savoir la suite, j’aurais très bien pu refermer le livre sans en connaître la fin, je pense que celle-ci ne m’aurait pas manqué.

En revanche, j’ai trouvé intéressant de lire les remarques de Darcy sur son livre et les changements qu’elle souhaite y apporter et en même temps découvrir l’histoire de ce même livre. De plus, l’auteur a pris soin d’adopter un style différent selon le point de vue de l’histoire, comme si l’on lisait du Scott Westerfeld pour les chapitres sur Darcy, et du Darcy pour ceux sur Lizzie.

Je ne sais si je dois recommander ce livre ou non. Les amateurs des romans de Scott Westerfeld voudront probablement se forger leur propre avis, ceux qui ne le connaissent pas devraient plutôt se lancer dans un autre de ses romans.

Cette chronique figure aussi sur le blog lesbouquinsdechloe

3 réflexions sur “Afterworlds

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