Titre : Rebecca
 Auteur : Daphné du Maurier
 Edition : Albin Michel
 Année de parution : 1938
 Nombre de pages : 544
 Genre : Classique

Synopsis

Sur Manderley, superbe demeure de l’ouest de l’Angleterre, aux atours victoriens, planent l’angoisse, le doute : la nouvelle épouse de Maximilien de Winter, frêle et innocente jeune femme, réussira-t-elle à se substituer à l’ancienne madame de Winter, morte noyée quelque temps auparavant ? Daphné du Maurier plonge chaque page de son roman – popularisé par le film d’Hitchcock, tourné en 1940, avec Laurence Olivier et Joan Fontaine – dans une ambiance insoutenable, filigranée par un suspense admirablement distillé, touche après touche, comme pour mieux conserver à chaque nouvelle scène son rythme haletant, pour ne pas dire sa cadence infernale. Un récit d’une étrange rivalité entre une vivante – la nouvelle madame de Winter – et le fantôme d’une défunte, qui hante Maximilien, exerçant sur lui une psychose, dont un analyste aurait bien du mal à dessiner les contours avec certitude. Du grand art que l’écriture de Daphné du Maurier, qui signe là un véritable chef-d’oeuvre de la littérature du XXe siècle, mi-roman policier, mi-drame psychologique familial bourgeois.

Mon avis

Voilà un livre dont je ne savais pas grand chose avant de l’emprunter à la bibliothèque, à part peut-être le fait que je trouvais la couverture très jolie. Fin juin, en écoutant le live de Moldus de lecture, j’ai appris que la prochaine lecture du club serait justement le roman de Daphné du Maurier. Tout ça m’a rendu encore plus enthousiaste pour me lancer dans le bouquin. Malgré un début difficile, c’est un livre qui a su me convaincre totalement.

On fait la rencontre d’une jeune fille (je n’arrive pas à me souvenir de son nom, je crois qu’il n’est pas mentionné dans le roman) qui est en séjour à Monte Carlo avec Mme Van Hopper, auprès de laquelle elle travaille comme demoiselle de compagnie. Lorsque le célèbre Maxime de Winter, propriétaire de la grande propriété de Manderley et veuf depuis peu, fait son apparition dans leur hôtel, Mme van Hopper veut absolument aller lui parler. Notre personnage principal a honte de sa patronne et se fait discrète, mais elle est remarquée par le riche quadragénaire. Après avoir passé quelques journées avec elle, il lui demande de l’épouser, ce qu’elle accepte. Elle se retrouve maîtresse de Manderley, où elle ne se sent malheureusement pas à sa place, car l’ombre de l’ancienne Mme de Winter y est plus que présente. On assiste donc à sa lente évolution dans son nouveau domaine. J’ai beaucoup aimé voir comment le caractère de notre jeune héroïne se développe au fur et à mesure des pages. Elle est d’abord très timide, n’a pas du tout confiance en elle, fonce souvent tête baissée dans les pièges que le destin lui tend. Je l’ai trouvée attendrissante, même si elle était parfois un peu trop passive à mon goût. Je pense que dans sa situation, j’aurais été tout autant mal à l’aise au milieu de cette grande maison, avec tous ces gens qui ne font presque que mentionner l’ancienne épouse de son mari. J’ai eu plus de mal à cerner tous les autres personnages, que ce soit Maxime, la gouvernante Mme Danvers ou les autres domestiques. Je pense que l’auteure nous garde de manière volontaire dans le flou afin de ménager les révélations de la deuxième partie du roman.

Du côté de l’intrigue, j’ai eu beaucoup de mal avec les 200 premières pages, que j’ai mis presque un mois à lire (le fait que j’ai eu un job à temps plein ne m’aidait pas à avancer ma lecture). Je trouvais que c’était assez lent, il y a quelques chapitres d’introduction dans lesquels le personnage principal, plus vieux, nous parle de ses souvenirs de manière brumeuse, le tout de manière très descriptive. Je ne comprenais pas vraiment où l’auteure voulait en venir, je devais relire certains passages pour être sûre d’assimiler correctement les informations pour la suite de l’histoire. Passé ces 200 pages, j’ai fini le livre presque d’une traite lors d’un voyage en train. À partir du moment où la première révélation « choc » arrive, j’ai été totalement happée par le récit, j’ai trouvé la deuxième partie du livre complètement haletante. Certains verront peut-être arriver les événements, mais pour ma part, je ne m’attendais pas du tout à ça. J’ai beaucoup aimé la fin, même si je dois avouer que j’ai été un peu confuse car je n’ai pas réussi à faire correctement les liens entre la toute fin et le tout début raconté par le personnage principal dans le « futur » (après la trame principale du récit).

Je conseille très largement ce livre, il en vaut vraiment la peine bien que le début puisse en décourager certains. Je vous dirais simplement de ne pas vous arrêter à ces premières pages moins passionnantes car la suite vous réservera des surprises.

Cette chronique figure aussi sur le blog lesbouquinsdechloe

13 réflexions sur “Rebecca

  1. Moi aussi je trouve que la couverture est très belle ! Ce livre m’avait beaucoup plu, même si c’est vrai que le début est un peu longuet. En revanche, j’ai eu un peu de mal avec le personnage principal, je la trouvais vraiment trop « molle », même si son comportement est compréhensible. Je suis contente que tu aies aimé !

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