Titre : Le parfum, histoire d'un meurtrier
 Auteur : Patrick Süskind
 Edition : Le Livre de Poche
 Année de parution : 1986
 Nombre de pages : 307
 Genre : Drame

Synopsis

Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s’appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n’aurait pas survécu. Mais Grenouille n’avait besoin que d’un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n’avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s’agissait bien d’un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l’univers, car  » qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes « .

Mon avis

C’est décidément l’année de la découverte de livres emblématiques de la littérature allemande pour moi. Après « Le liseur », j’ai choisi de tourner les pages du Parfum, de l’histoire de ce meurtrier bien particulier. Je peux bien commencer ma chronique par une petite anecdote : j’avais emprunté le livre à la bibliothèque de mon quartier et commencé ma lecture. Alors qu’une amie était chez moi et jetait des coups d’œil ici et là sur mon étagère chargée de bouquins, j’ai eu comme une fulgurance… Le parfum se trouvait là, perdu au milieu d’autres romans. Petit moment de solitude, c’est bien la preuve que j’ai trop de livres chez moi si je suis capable d’emprunter ceux que j’ai déjà ! En tout cas, ça a été une lecture particulière, dans une ambiance malsaine et étrange.

Ce roman nous conte l’histoire de Jean-Baptiste Grenouille, un homme né à Paris au XVIIIème siècle. Il vient au monde dans un marché, sous une table à côté d’un tas de déchets. Sa mère le pense mort-né, mais il crie et attire les passants, rendant ainsi sa génitrice coupable d’homicide. Elle est exécutée et Jean-Baptiste passe de foyer en foyer pendant son enfance. C’est un enfant très silencieux, la seule chose qui l’intéresse réellement, ce sont les odeurs. Il est obnubilé par les senteurs, il veut être capable de les connaître, le recréer, les assembler, les posséder. Un postulat de départ plus qu’intriguant, c’est la première fois que je lis un roman qui traite des odeurs. Des cinq sens, c’est tout de même celui qui est le moins exploité (à mon sens) dans la littérature. Les descriptions des senteurs par l’auteur sont absolument géniales, il prend le temps de mettre les mots exacts sur les parfums et semble d’ailleurs prendre plus de plaisir à évoquer des odeurs désagréables, n’hésitant pas à décortiquer, par exemple, l’odeur des règles d’une femme. D’où l’ambiance un peu étrange parfois. De plus, vous l’aurez deviné avec le titre du livre, notre héros (je devrais plutôt dire notre anti-héros) est un assassin, il tue pour des odeurs. J’ai eu du mal à le comprendre, à saisir ses motivations premières. J’ai été plus d’une fois dégoûtée par ses manières et ses noirs desseins.

Je dois préciser que je l’ai lu petites touches par petites touches, étant donné que je me trouvais en week-end entre potes dans un chalet lors de ma lecture. Disons que j’ai assisté à des séances de jeu « loup-garou » (pour ceux qui connaissent), pendant lesquelless j’essayais de lire un peu. Cela peut sembler étrange, mais je suis contente d’avoir lu ce livre dans ces conditions, car cela m’a permis de ne pas trop être happée par l’histoire et de la savourer petit bout par petit bout, parce que je pense que si je l’avais lu d’une traire, j’aurais fait une overdose de dégoût, non pas envers l’écriture de l’auteur, qui est très belle, mais envers les événements qu’il nous conte. Pouvoir prendre du recul par rapport à la lecture à tout moment a mis de la distance entre Jean-Baptiste Grenouille et moi, et j’en avais besoin. Je suis assez admirative envers l’auteur qui a réussi à inventer cette histoire et surtout à créer un tel personnage, à lui donner corps de manière si complète et à le défendre dans ses crimes.

Je vais clore cette étrange chronique ainsi : Le parfum est un livre qui vaut la peine d’être lu, mais il est très spécial. Je suis curieuse de voir l’adaptation qui en a été faite.

Cette chronique figure aussi sur le blog lesbouquinsdechloe

14 réflexions sur “Le parfum, histoire d’un meurtrier

  1. Ce livre me tente beaucoup ! Les descriptions ne me gênent pas, en général, alors j’espère que ce sera également le cas ici. Le fait qu’il soit spécial, comme tu dis, me donne encore plus envie. Merci pour ton avis !

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  2. Je n’ai pas vu l’adaptation, mais j’en ai entendu tellement de mal que je n’ai pas vraiment envie de la découvrir pour le coup.
    J’avais tellement aimé le livre (même si effectivement, il laisse une impression étrange) que je n’ai pas envie que le film me «l’abîme»…

    Aimé par 1 personne

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